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31.10.13

Appel du Village des alternatives Alternatiba 2013: Créons 10, 100, 1000 Alternatiba partout en Europe!

Appel à multiplier les villages des alternatives
Llamamiento para multiplicar los pueblos de las alternativas

 

Call to multiply the village of alternatives
 Chamada para Multiplicar as Aldeias de Alternativas 
 
Apel pentru multiplicarea Satelor de Alternative
 Aufruf die Dörfer der Alternativen zu multiplizieren

  Обръщение за мултиплициране на селищата ан алтернативните възможности
Oproep: overal ‘dorpen vol alternatieven’
 
Apel pentru multiplicarea Satelor de Alternative
نداء لمضاعفة عدد قرى البدائل
Kάλεσμα για να πολλαπλασιαστεί το χωριό των εναλλακτικών
Felhívás az alternatívák falvainak létrehozására

  Alternatiben herriak nonahi sortzeko deialdia
 Apèl a multiplicar los vilatges de las alternativas
    
 
"Stéphane Hessel affirmait qu'un des défis centraux de notre temps était "les changements climatiques et les dégradations dues à l’action de l’homme au cours des trois derniers siècles. Le dérèglement climatique s'aggrave et s'accélère, mettant à mal les populations les plus pauvres de la planète et à moyen terme les conditions de vie civilisée sur Terre".

Tous les signaux d'alerte sont au rouge. Les dérèglements climatiques se multiplient, touchant particulièrement les populations les plus pauvres du Sud, mais aussi celles du Nord : sécheresses, désertification, modifications des saisons, inondations, ouragans, typhons, feux de forêts, fonte des glaciers et de la banquise... Resterons-nous sans rien faire ? Allons nous continuer de regarder la planète brûler ?

L'enjeu est clair: réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre pour ne pas franchir les seuils dangereux, voire irréversibles de réchauffement et de déstabilisation du climat.

Le dérèglement massif, brutal, en un temps aussi court du système climatique est un défi sans précédent dans l'histoire de l'humanité.

Mais Alternatiba, cette journée magnifique, doit nous faire garder l'espoir : les solutions existent, elles sont déjà mises en oeuvre par des milliers d'associations, de collectivités locales, d'individus. Mieux : ces alternatives construisent une société plus agréable à vivre, plus conviviale, plus solidaire, plus juste et plus humaine.

L'agriculture paysanne, la relocalisation de l'économie, l'aménagement maîtrisé du territoire et le développement des alternatives au tout routier, la sobriété énergétique, l'éco-habitat, la mise au pas de la finance, la reconversion sociale et écologique de la production, la consommation responsable, le partage du travail et des richesses, l'entraide, la réduction et le recyclage des déchets, la préservation des biens communs comme l'eau, la terre ou les forêts en montrent les chemins... La lutte contre le changement climatique n'est pas une contrainte mais un élan formidable pour construire un avenir plus humain.

Hélas, les gouvernements, les puissants de ce monde ne suivent pas ces chemins. Les négociations internationales sur le climat pataugent et font fausse route. Les multinationales et les lobbies économiques font tout pour que ces alternatives ne soient pas appliquées car elles mettent en cause leurs sources de profit et de pouvoir.

Pire, ils imposent leurs fausses solutions, inefficaces et dangereuses : nucléaire, agro-carburants, OGM, mécanismes de compensation, financiarisation de la nature, géo-ingénierie, etc. Celles ci permettent de maintenir un modèle où le Nord et les populations les plus riches de la planète pillent la nature, s'accaparent les richesses et dévastent l'environnement, notamment au Sud

L'implication citoyenne, la mobilisation des populations et la réappropriation de notre avenir sont indispensables pour faire contre-poids à ce travail de sape. L'engagement de chacun et chacune d'entre nous, auquel appelait si fort Stéphane Hessel, est aujourd'hui une priorité pour relever le défi climatique.

La stabilisation du climat sera le fruit de notre union, de notre intelligence collective, de notre solidarité et de notre soif de justice sociale, de notre capacité à enclencher les changements ici et maintenant, à mettre en route la transition, sans plus attendre.

Fin 2015 aura lieu la COP21, la 21ème conférence de l'ONU sur le changement climatique. Six ans après la très médiatisée conférence de Copenhague, la COP21 devrait l'être tout autant, les Chefs d'Etat s'étant publiquement engagés à y adopter un nouvel accord international de lutte contre le changement climatique pour l'après 2020. L'horizon 2020 est signalé par la communauté scientifique internationale comme une période où nos émissions de gaz à effet de serre doivent avoir commencé à baisser de manière significative si nous voulons éviter le pire.

Pour que ces promesses ne restent pas lettre morte comme ce fut le cas à Copenhague, c'est aux citoyennes, aux citoyens, aux populations, de se mobiliser et d'agir pour que soient mises en place de vraies solutions. Ce d'autant plus que cette COP21 se tiendra à ... Paris, sur l'aéroport du Bourget !

La mobilisation populaire en France et en Europe sur les questions d'urgence climatique et de justice sociale redevient donc un enjeu d'une actualité particulière.

Le succès et le caractère fédérateur d'Alternatiba, ce Village des alternatives rendu possible par l'engagement de chacun d'entre nous ici à Bayonne, nous montre un des visages que pourrait prendre cette mobilisation citoyenne européenne.

Nous appelons toutes les villes et tous les territoires d'Europe à préparer à leur tour et dès maintenant leurs propres Villages des alternatives au changement climatique et à la crise sociale et écologique.

Il s'agira autant d'interpeller les dirigeants sur les conséquences dramatiques de l'absence d'accord international ambitieux, efficace, contraignant et juste sur le climat, que d'appeler les populations à mettre en route sans plus attendre la transition sociale, énergétique et écologique nécessaire pour éviter le dérèglement profond et irréversible des mécanismes du climat.

L'objectif sera également d'unir tous ceux qui d'une manière ou d'une autre, par les alternatives ou les combats dont ils sont porteurs, contribuent, parfois sans le savoir, à préserver le climat. Ce qu'a fait Alternatiba à Bayonne, nous pouvons le reproduire partout, dans des formats les plus divers.

Pour voir fleurir dix, cent, mille Alternatiba, ensemble, diffusons cet Appel autour de nous. Réunissons le maximum d'acteurs du changement pour préparer dès à présent les Villages des alternatives qui devront éclore partout en France et en Europe, jusqu'à la COP21 de Paris.

Unis et déterminés, nous pouvons gagner cette bataille au Nord comme au Sud. Pour nous et pour les générations à venir. Pour que l'on puisse dire, aujourd'hui aussi bien que demain : "nous nous sommes engagés quand il en était encore temps !"

11.7.12

DONNONS DES COULEURS A NOS RUES!

Art du Bitume (Réalisation: Aurélia Nebout)


Clip sur l'art de  rue à Paris, Belleville
La vidéo parle d'elle même...
Libre d'Art! Libre d'exprimer! Libre dans nos rues!

Libérez les couleurs! Libérez la VIE! Libérez vos émotions!
ARRRAAAAAH!!

15.6.12

Merci à toi!

Merci
Merci à toi, auteur qui m'a ouvert les yeux, les larmes qui coulent de vérité. Merci à toi le Orwell, merci à toi Barricco, celui qui a taggué sur le mur gris, merci à toi celui qui a écrit trois mots au fond d'un métro, celle qui a pris son pinceau qui est sortie dans les rues. Celui qui a dit que Prévert n'était pas mort celui qui chante du Boris Vian...
Merci à toutes les couleurs et au noir et au blanc. Merci les tableaux qui s'extirpent des musées merci aux collages et colleurs, merci aux graffs et graffeurs, merci à tous les déboulonneurs merci aussi à Sophie Calle, merci aux inventeurs d'espaces urbains merci aux barbouilleurs des possibles, merci à l'Elaboratoire merci à la folie peinturlurées et géants d'aciers...
Merci à toi, qui a chanté au creux de mon oreille, devant vingt milles personnes, au fond de mes enceintes, merci à toi la Arkana, le Dylan, merci aux Ogres, Allain Leprest, Loic Lantoine, merci au rap dissident, merci aux mantras. Merci à toutes les musiques qui résonnent dans nos rues, merci à tous les instruments qui s'écorchent dans les métros. Merci à ceux qui regardent qui écoutent le cœur ouvert, merci à toi qui à crié qu'on pouvait le faire...
Merci à toi qui a filmé tous nos bras en l'air, l'espoir qui revenait la tête à l'envers. Merci aux grands du cinéma qui n'ont pas oublié leurs fonctions qui est celle d'émerveiller mais aussi celle d'éveiller. Merci à toi qui monte qui trifouille qui bidouille et qui invente...
Merci à toi qui a joué les mots de Brecht et de Tchekov, merci à toi et ton nez rouge, toi et ton costume toi et ta scène de rue, toi et ta scène de banc, toi qui devient autre. Merci à toi qui nous montre d'autres réalités. Merci d'avoir mis en scène, merci d'avoir chorégraphier d'avoir osé, d'avoir imaginé, d'avoir entrevu ce bout de monde. Merci à toi et tes mouvements, merci de danser merci de montrer que nos corps sont aussi émotions et mobilités, merci d'avoir diviser le temps et l'espace, merci d'avoir danser. Merci Cher Kaoui et merci Annette, merci le Théâtre du Fil et merci à toi...

Merci à ceux qui sortent dans les rues de l'espoir plein le cœur, merci à toi qui tappe sur ta casserole pour un monde meilleur, merci à toi qui pleure de joie, merci à nos minutes de silence à la Puerta del Sol, merci aux squats du monde entier, merci aux bistrots de quartiers où on a refait le monde vingt fois, merci à tous les travailleurs sociaux qui essayent d'aider réellement, à tous les bourreaux qui lâchent l'épée en pleurant, merci à tous ceux qui méditent pour se changer, ceux qui crachent du feu, merci aux policiers qui lâchent leurs matraques, merci aux anonymous et merci aux oiseaux, merci aux guérillas urbaines, aux permaculteurs, aux légumes tout déformés et réels, merci à ceux qui fauchent, qui proposent les prix libres, qui troquent, merci à ceux qui posent du son dans les forêts et les campagnes...
Merci à ceux qui y croient encore, qui publient des journaux, qui écrivent des articles, qui diffusent sur internet,  merci aux #occupy du monde entier, aux campements, aux occupations, aux manifestations, merci à ceux qui changent leur mode de consommation, merci à ceux qui ne jugent pas l'autre, merci à ceux qui changeront, merci à toutes nos galères, merci au vent, merci aux tempêtes, merci à Terre mère.  


Merci à toi mon ami, je me sens pleine de gratitude. Ce que je suis aujourd'hui, je le dois à mes erreurs, je le dois à mon passé, je le dois à mes amis, je le dois aussi à tout ce qui m'a blessé, tout ce qui m'a donné envie de changer, tous ceux qui m'ont trahis m'ont fait évoluer, tous ceux qui m'ont aimés m'ont donné la force de continuer. 

Texte écrit en quinze minutes ce matin du 14 juin, je vous ai oublié, j'en suis sûre à l'écrit, mais si j'en suis là, et que tu t'y reconnais c'est que tu y as ta place... et je t'aime.
Si nous sommes créateurs de notre réalité, alors nous allons faire de nos vies des putains d’œuvres d'Art!
Texte à compléter à changer à bidouiller et à renvoyer si le cœur vous en dit.

Loa la Grenadine
Photos: CC. Bob

25.5.12

¡ ARA MADRID ! SI SE PUEDE

Une grande bouffée d'espoir après le #12M#15M à Madrid!
C'est une grande joie d'avoir vu l'évolution du mouvement 15M Sol après 1 an de réflexions et d'actions sur les enjeux globaux de la société.


Après quelques assemblées générales avec beaucoup de contenu concret (éducation, santé, situation internationale, logement, souveraineté alimentaire, etc) et une énergie collective impressionnante avec 3000 ou 4000 personnes (voir +) qui arrivent à trouver des consensus en moins de 15 minutes ... ¡SI SE PUEDE! (Oui, nous pouvons!)

Après des manifestations massives telles que celle du 12M rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes ou la caserolada du 15M à 1H du matin avec plus d'un millier de personnes voulant rejoindre la bourse...
¡SI SE PUEDE!

Après avoir vu qu'un peuple uni peut accomplir de grandes choses, jusqu'à empêcher l’expulsion des familles de leurs logements à cause d'une dette envers les banques, ou encore l'ouverture de lieux abandonnés qui vont s'organiser pour devenir des lieux sociaux et culturels totalement autogérés...
¡SI SE PUEDE!


Après avoir vu que malgré le déploiement policier qui, prêt â tout pour empêcher la contestation sociale, n'hésite pas à agir avec une grande violence, héritière de son passé fasciste, les gens n'ont PLUS peur et la résistance active ainsi que la désobéissance civile deviennent des actes quotidiens pour un changement non violent de la société... ¡SI SE PUEDE!

Après avoir vu autant de mains ouvertes levées, d'opinions échangées, de résistance non violente, d'Unité, de diversité, d'envies, d'autogestion, de détermination... OUI! quand un peuple décide de prendre en main son futur, OUI C'EST POSSIBLE!
Il y a 1 an, des campements s'installaient partout. Les choses ont évolué, certaines villes se sont organisées, d'autres cherchent comment se lancer ou se relancer pour que les citoyens se sentent concernés par ce qu'il se passe. Et bien qu'il soit difficile de lutter pour un monde meilleur dans une société individualiste et destructrice, ces actions citoyennes nons montrent que le vrai changement est possible si l'on s'y met; des poignées de personnes motivées peuvent lancer des dynamiques qui se propageront naturellement dans une société capitaliste qui s'écroule d'elle-même.



Croyons en l'Humain, il faut croire à une évolution globale... ¡SI SE PUEDE!

ARRRRAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!

photos: Jey O-h

10.3.12

FREE TIBET... no te olvidamos



Hoy conmemoramos el 53 aniversario de la ocupación china en Tibet... una conmemoración, no para festejar, pero que no se puede olvidar. Después de tantos años, la situación es aún peor... los Tibetanos temen que desaparezcan la cultura tibetana y su filosofía pacifica, frente a la represión y la prohibición de expresar o de vivir su propia cultura. La desesperación sigue aumentando, frente al silencio total de la comunidad internacional y la censura sobre la realidad de la situación tibetana al pueblo chino.
Hemos asistido, impotentes, este ultimo año, a los actos desesperados de los monjes budistas, cuyos por lo menos 26 de ellos han optado por la inmolación como única vía de sensibilizar la opinión publica internacional... Ante tan acto, el gobierno chino ha enviado aún mas seguridad para evitar que los monjes siguan así y considera casi la inmolación como un acto terrorista.
También, algunos monjes están haciendo una huelga de hambre desde hace 2 semanas ante la sede de la ONU en Nueva York. Y hoy en Madrid, como en muchas otras ciudades del mundo, hubo una manifestación pacifica ante la embajada china para exigir el fin de la represión de parte de las autoridades chinas en Tibet y pedir respeto a los derechos humanos y a la cultura y a la religión tibetanas.



¿ Una vez más, como el mundo dejó esto pasar? ... en Tibet no hay ninguno respeto de los derechos humanos y parece que el ONU, creado para mantener la paz, decidió añadir esta violación de los derechos humanos al resto de la pila enorme de discusiones de intervención, donde aparecen los dictadores y los asesinos del mundo.

El pasado 8 de febrero, era un otro día de solidaridad para el Tibet en Barcelona, marchamos con velas hasta la plaça Sant Jaume, donde hubo un discurso muy emocianal de un monje, dirigido directamente al gobierno catalán para pedir apoyo... Tibet esta cansado de las palabras...
Mas informaciones aqui : http://blogs.timeout.cat/guillemcarbonell/2012/02/10/freetibet-mireu-com-un-centenar-de-tibetans-van-cantar-el-seu-himne-a-placa-sant-jaume/

Video de la Voz de América de un monje que se inmola como protesta ante el gobierno de China, desafíando las afirmaciones del gobierno de China de que todo estaba normal en Tibet, mientras la represión es cada vez mas grande:


El video, que el grupo de defensa de los derechos humanos, International Campaign for Tibet (Campaña internacional por el Tíbet) fue grabado el mes pasado asumiendo grandes riesgos, muestra a las fuerzas de seguridad chinas patrullando en los alrededor del monasterio de Kirti, en la provincia de Sichuan. El área es mayoritariamente tibetana.
FREE TIBET! ARRAAAAH

Algunos articulos:
http://www.casadeltibetbcn.org/#
http://geaphotowords.com/blog/?p=13425#more-13425
http://www.sanghavirtual.org/libertadparatibet/2012/03/07/dos-semanas-en-imagenes-continua-la-huelga-de-hambre-tibetana-ante-la-onu/

13.10.11

12 Octobre:Hommage à ABYA YALA

Le 12 octobre est jour de fête nationale en l'honneur de la culture hispanique...
Pourtant, pour beaucoup, cette date est le souvenir de massacres humains, et le début d'une colonisation sans fin... Les conquistadores commencèrent par voler l'or, puis ce fut le génocide d'une population qui avait notamment un grand respect pour la Pachamama, la mère terre... puis ce fut le temps des luttes pour l'indépendance des peuples... bien sur, les pays riches n'avaient pas l'intention de perdre les bénéfices de ces terres; les ressources naturelles ont été privatisés et marchandisées afin d'enrichir les comptes en banque des grandes multinationales de l'énergie notamment; les populations indigènes ont été expulsés de leur terre et donc de leur moyen de subsistence.
Les populations souffrent de ces exploitations pendant que de grandes entreprises comme Repsol ou Telefonica s'enrichient, et cela avec l'aide de pays comme l'Espagne... les populations indigènes se mobilisent face à cette injustice et souffrent une grande répression alors que leur terre leur ont été volée, leur propre gouvernement travaillant indirectement pour ces entreprises de la honte.
La pauvreté n'est qu'agravée par les politiques d'instituion comme le FMI et beaucoup sont ceux qui viennent chercher meilleure vie en Europe, et c'est alors dans de trop nombreux cas "racisme" et "centres de rétention" qui les accueillent, les bras grand ouverts...

Et pendant ce temps, les gens célèbrent cette date... Pour cela, nous crions :"rien à célébrer"
Hier à Barcelone, nous avons marché en l'honneur de ABYA YALA, le nom originale de l'Amérique latine, et nous avons chanté des airs comme "¨l'Amérique Latine ne se vend pas, elle se défend" ou encore "Hier, ce fut Colom, aujourd'hui c'est Repsol"...

Et de plus en plus, c'est partout que nous nous réunissons pour réclamer une réelle démocratie! Car c'est partout que la lutte des peuples s'impose face à la corruption des politiques, à l'injustice, l'inégalité, la violence des gouvernements...


ARRAAAH ABYA YALA!
ARA EL PUEBLO
La lucha sigue, en el mundo, cada dia...

http://otro12octubre.wordpress.com/

J-2: 15 de octubre: ¡Tomamos la calle! Unete!


Pequeño recuerdo para una grande fecha : este proximo 15 de octubre, tomamos la calle...
Unidos, sin fronteras, para un cambio, ya... la non-violencia activa y la unidad son nuestras mejores armas.
Más de 700 ciudades en el mundo contestarán a esta llamada internacional para recuperar nuestros espacios "publicos" y construir un nuevo... 
¡Oye, Oye! Politicós, banqueros... ¿pensaban actuar así para siempre?? Acordáte: Somos el 99%, y este sabado, una vez más, lo vamos a provar!
¡YA BASTA de este sistema que excluye el humano para aumentar los beneficios!
¡YA BASTA con estos recortes sociales!
¡YA BASTA con tanta represión!

EL SABADO 15 OCTUBRE
¡Es la hora para levantarse, unirse para construir un mundo nuevo!
Unéte! Tu también! Es un movimiento humano, con lo cual cada uno se puede encontrar!
la lista de nuestra indignación es sin fin... nos queda mucho para hacer, pero estamos en camino!
ARRRAAAAAAH!!

 

Look for your square/Mire tu ciudad:
http://15october.net/


4.10.11

Prenons la rue! Ensemble! Rejoins nous le 15 octobre dans ta ville!

Ce n'est plus un rêve, mais une réalité... Sortons dans la rue... Ne nous regardez pas, rejoignez-nous!

L'Espoir est dans la rue, on l'entendait déjà dans le rire des gens, on le ressentait (et on continue) dans le regard des enfants, dans la douce odeur qui émane des cuisines, dans la beauté de la nature...
L'Espoir est dans la rue, et depuis quelques mois, cet Espoir a grandi en intensité, nous avons choisi de reprendre nos rues pour crier notre désaccord envers ce système inhumain, établi pour entretenir les richesses scandaleuses de ceux qui sont cencés nous représenter et de leur petit entourage bien “grassouillet”.
Et cet Espoir devient encore plus fort quand les gens décident de se réunir, d'occuper les espaces publics pour les transformer en lieu de discussion, de participation, de débat, d'apprentissage et de lutte; chacun peut y comprendre les difficultés de l'autre et ensemble, notre force est magique à l'heure d'agir pour le respect des Droits de l'Homme, en suivant nos idéaux de justice et de liberté! 
Nous disons NON à cette marchandisation de l'être humain, des animaux, mais aussi de l'éducation, de la santé, des ressources naturelles, des espaces …de la guerre!...
Indignés nous sommes!! INDIGNES! Et c'est par la résistance pacifiste que nous faisons notre force... 

Jusqu'à aujourd'hui, ce mouvement ne semble que très peu (voire pas du tout) intéresser les médias; oui, il y a eu quelque articles, et la plupart ont été très sévères, très incorrects ou incomplets dans leur vision des faits... On parle de la dette publique, de la crise de l'Euro qui nous guette.. Hoho, Mesdames et Messieurs, le mouvement continue, nous sommes toujours dans la rue, nous nous organisons et continuons à nous réunir en assemblée pour parler des problèmes et trouver des solutions par nous même, où tous pouvons nous exprimer et partager nos difficultés comme nos Espoirs...tous sommes partis de la solution...
Et d'ailleurs, cet Espoir, il continue de se propager, de s'échanger, … Nous crions encore plus fort notre besoin de Liberté, de Justice, d'Humanité... si la presse ignore les actions de ce mouvement, est-ce bien parque qu'il inquiète ceux qui sont en haut de cette pyramide infernale, protégés par leurs propres lois, et qui en votent d'autres pour faire payer la dette au peuple, ou pour supprimer des libertés inscrites dans la Déclaration des Droits de l'Homme... bien entendu, jamais ces lois n'ont été discutées; des milliers d'emplois sociaux sont supprimés, les rassemblements dans les espaces publics sont interdits et réprimés par la violence ... n'est-ce pas là une raison de plus d'être indigné? Ce mouvement n'est-il pas des plus légitimes? La démocratie n'est pas respectée dans de nombreuses de ces applications...

Depuis plus de deux mois, des gens indignés de partout marchent pour se rassembler à Bruxelles, lors d'une semaine de débats, forum, ateliers, prise de conscience: l’Agora de Bruselles a donné rendez-vous au parc Elizabeth, situé dans la commune de Koekelberg.
Le rendez vous est fixé au 8 octobre... et le 15 octobre est un appel international à la reconquête de l'espace public par et pour le peuple, pour construire ensemble... ESPOIR... ESPOIR... nous entendons les tambours au loin... partout... dans le coeur des gens, indignés par ce système...
Texte ajouté le 6 octobre:
Et une fois de plus, la liberté de rassemblement n'est pas respectée car la commune a interdit le campement au parc... en se justifiant de leur offrir un autre lieu exilé de toute population et en utilisant comme excuse que ce parc n’est pas adapté à un tel rassemblement, et doit être protégé... rappelons que le but de cette marche est de toucher le plus de gens possibles; cette marche est une marche du peuple, et nous réinvindiquons encore notre droit d’utiliser l’espace public pour nous réunir.


Voilà d'ailleurs une petite illustration des informations qui nous arrivent, ou pas...
Alors que la marche à Bruxelles faisait étape à Paris, la soi-disante capitale de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité, il y eut aussi une manifestation pour les droits des femmes, en soutien aux femmes agressées, et notamment dans le cas de cette que trop importante affaire DSK... 200 ou 300 personnes étaient présentes... cette information vient de nos grands médias... pendant ce temps, la police, “armée” jusqu'aux dents a apparemment reçu l'ordre d'empêcher les marcheurs de se rassembler, et même de circuler dans la ville, et cela avec possibilité d'utiliser la force s'il le faut... beaucoup de personnes seront embarquées pour soi-disant un contrôle d'identité; 11 personnes sont appelées à comparettre à la fin du mois d'octobre pour, au dire de la justice (celle là n'a pas de majuscule), pour avoir endommagé les vitres de véhicules de policiers...

L'effectif de sécurité de l'ordre envoyé pour "nettoyer" les rues est toujours incroyablement important... il y a tellement de police que l’on devrait penser à un évènement grave, dangereux... non, non, ce sont seulement les marcheurs, les indignés, des citoyens comme vous et moi qui ont décidé de ne plus se laisser faire et de crier pour une réelle démocratie...
Autre incroyable aspect de notre soi-disante démocratie, la liberté de la presse n'est jamais respectée et lors des ”attaques” de la police, le cordon policier nous entourant empêche inévitablement de relater les évènements dans leur totalité...
Autre point important: il semble clair que les gouvernements se méfient énormément de ce mouvement, et c'est peut être par la peur qu'ils pensent empêcher les gens de sortir dans la rue... à chacun de nos pas vers le changement horizontal, démocratique, et la non violence, les forces de l'ordre se multiplient... il y a souvent plus de policiers que de manifestants... J’ai choisi d’illustrer cette violence par ma propre expérience; comme le montre la photo ci-dessous, nous étions une trentaine à occuper la bourse de Barcelone en soutien à l'appel international de New York, et c'est à chaque fois avec le même effroi que j’ai vu arriver ces robots, ces gens transformés en “monstres esclaves” de l'Etat, pourquoi sont-ils aussi nombreux? Pourquoi sont-ils armés? pourquoi sommes nous considérés comme des criminels, des dangers pour l'ordre ? N'est pas le système lui-même qui est dangeureux?… se pose également la question de l’accès à leur identité: la plupart du temps, impossible... alors que nous sommes embarqués si nous n'avons pas nos papiers... ou parfois même, nous sommes embarqués pour un simple contrôle d'identité... vit-on réellement dans un monde d'Egalité???
.........
ce sont comme des raisonnements de tambour dans le coeur, ce sont des énergies puissantes qui, en plus de nous donner le sourire, nous donne l'envie et l'énergie de répandre ce bonheur, et de se lever... de SE SOULEVER... pour crier aux injustices, pour dire NON une fois encore, à la violence des états, pour dire NON à un système trop opressif et injuste, mais aussi et surtout pour s'organiser et travailler à la construction d’un monde meilleur… la presse en veut pas nous voir... les politiciens nous traitent comme des criminels et utilisent des lois que trop imparfaites pour rendre “ilégal” certains rassemblements comme celui de camper, de s'organiser, et même parfois, seulement celui d'organiser une assemblée...

Le 15 mai, je crois bien que ce tambour a raisonné dans de nombreux coeurs au même moment et comme jamais auparavant... il a allumé une flemme, et depuis, cette flemme vit, grandit...

Chaque jour depuis plusieurs mois, les gens communiquent au delà de toute frontière et s'organisent pour rassembler leurs energies, leur force en des mobilisations, l'heure de la prise de conscience est au rendez-vous et quand nous serons des millions, comment ferez-vous pour nous stopper?

Vous aussi, prenez part! C'est notre unité qui fait notre force.
Le 15 Octobre, répondez à l'appel de mobilisation internationale, et tous les jours qui le succèderont...
http://15october.net/fr/
ARRRAAAAH...
La lucha sigue
¡El Pueblo, unido, jamas será vencido!



24.8.11

Rien n'arrête un peuple qui marche...

 Rien n’arrête un peuple qui marche...
On va lentement parce qu'on va loin...

Site multilingue sur les marches en direction de Bruxelles:
http://www.scoop.it/t/the-marches-to-brussels



Vidéo de Amira Bochenska, prochainement le film...


6.8.11

Time to Act!


 Le temps d'occuper la rue, de se faire entendre et d'exiger le changement du mode de fonctionnement des états, des échanges commerciaux, etc...bref du système est arrivé. REJOIGNEZ-NOUS !!!


Vamos despacio porque vamos lejos! Marcha hasta Bruselas

International Day: 15 octobre 2011

10.6.11

Mouvement des indignés: Bruxelles : qui sont-ils ?

Les Indignés de Bruxelles : qui sont-ils ?

http://www.indignez-vous.be/fr/

Visite du campement bruxellois des Indignés - Hier, j'ai décidé de faire un arrêt du côté du carré de Moscou à Saint-Gilles dans l’idée de rencontrer des membres de ce mouvement dit des Indignés. Comme la plupart d'entre vous j'imagine, je me suis posé pas mal de questions sur cet étrange phénomène. Qui sont ces gens ? Pourquoi se sont-ils délibérément installés sur une place au beau milieu de la capitale de l'Europe ? Que veulent-ils ? Quelles sont leurs intentions ? Quels sont les intérêts qu'ils défendent ? Est-ce un groupe, une organisation de militants ? Quelles sont leurs revendications ?
Arrivé sur les lieux, j'ai d'abord constaté que l’endroit avait des airs de festival d'été, avec ses chapiteaux et ses stands. Mais au fur et à mesure que je me rapprochais du cœur de la place, je ressentais le genre d'impression de découverte et d'étonnement que l'on peut avoir lorsque l'on pose le premier pas dans un univers nouveau. La place était littéralement occupée, mais pas seulement. Une société parallèle semblait s'y être formé au sein même de la cité. Des tentes, des tables, des chaises, des fauteuils, des matelas, des échoppes, un potager. Une cuisine au centre, avec une pancarte indiquant que le prix de la nourriture est celui que décidera de lui accorder l'acheteur. Des activités ludiques, des ateliers divers, des jeunes femmes sur des échasses, une bibliothèque à ciel ouvert, des groupes de citoyens formés un peu partout sur la place, qui échangent activement, dans une ambiance cordiale, décontractée mais sérieuse. Des notes se prennent, des coordonnées s'échangent, des solutions s'inventent. C'est le royaume de la débrouille, une espèce de laboratoire où les chercheurs ne sont autres que les citoyens qui s'y retrouvent, se rencontrent, s'écoutent et se parlent. Inutile de préciser que j'ai vite compris qu'il y planait autre chose qu'une simple brise de printemps.
Sous le plus grand des chapiteaux se tenait une assemblée composée d'une cinquantaine de personnes de tout âge, de toutes origines, des chômeurs, des enfants avec leurs parents, des étudiants, des employés, des ouvriers, des fonctionnaires, des retraités, des gens du voisinage. Du bobo à l'altermondialiste, tous semblaient être intéressés par ce qui se déroulait. Symboliquement, ils se passaient la parole en faisant circuler un bout de bois, en guise de micro. Au choix, chacun avait l'opportunité de s'exprimer, de faire part des raisons de ses indignations et de ses réflexions. Des valves avaient été installées et le procès-verbal de la précédente Assemblée Générale y avait été affiché. La tendance m'a semblé être à la création de structures spécifiques aux divers domaines qu'ils souhaitent couvrir. Ces dernières se matérialisent sous la forme de commissions. A ce jour, ont commencés à être formés des cellules de communication, un site web ainsi qu'une logistique opérationnelle et sanitaire appréciable. Par ailleurs, les décisions prises par les activistes sont actées et les potentiels de coordinations nationales et internationales sont envisagés et commentés.

J'en profite donc pour rassurer la bourgmestre de la commune, qui d'après certaines sources serait inquiète quant aux conséquences d'un tel rassemblement et je tiens à lui adresser les salutations les plus pacifiques que les débats auxquels j'ai assisté m'obligent à relayer. Une multitude de messages et de banderoles ont d'ailleurs été accrochés partout sur la place. Ils invitent à l'éveil des consciences et à la mobilisation citoyenne. A noter que plusieurs d'entre elles sont en espagnol ou en anglais. 
J'avoue que plongé dans ce microcosme bouillant d'énergie positive, j'étais quelque peu intrigué. Faut dire que ce genre d'espace de partage spontané n'est pas courant. Personnellement, je n'ai jamais vu ça de ma vie en Belgique. Ces gens - venus de partout, partout en Europe et ailleurs dans le monde - qui délibérément se réunissent sur des places, les occupent jour et nuit et y réorganisent une vie sociale, embryonnaire certes mais effective. C'est absolument remarquable. Ce que je veux exprimer c'est que le fait même que ces gens agissent de la sorte - s'inscrivant dans une démarche constamment en mouvement vu que telle est sa raison d'être - est une révolution en soi. Ce sont avant tous les mentalités et les modes de vie en société qui sont ici repensés.
J'insiste cependant sur le fait qu'il faut raison garder et éviter de se laisser happer par je ne sais quelle tentation passionnée. Selon moi, dans l'état actuel, le mouvement naissant dont je témoigne n'est qu'un vecteur de prise de conscience pour les citoyens qui s'y identifient et y contribuent. Néanmoins, leurs intentions et leurs actions n'en sont pas moins profondes et sincères. Ce que ces gens ressentent, l'énergie qu'ils investissent, leurs idées, leur créativité et leurs rêves d'équité sont tout sauf anodins et peu en parle, voire pas du tout. Les quelques journalistes qui ont daigné faire référence à ces mouvements jaillissants sous la bannière d'une démocratie réelle un peu partout dans le monde, oublient ou taisent l'essentiel. Au-delà de la finalité, du potentiel d'expansion et de réalisation de ces mouvements, le fait que ces gens en arrivent à descendre dans les rues et les places et à les occuper pour pouvoir exister et avoir la possibilité de s'exprimer et de se faire entendre, est une illustration grandeur nature du constat d'échec permanent de nos sociétés actuelles. Et vouloir présenter cette réalité comme une simple grogne de chômeurs ou de jeunes en situation de précarité est d'autant plus réducteur et intellectuellement malhonnête. 
D'un point de vue factuel, les systèmes économiques, politiques et institutionnels ne répondent plus aux attentes des populations et ont, je le répète, prouvé leurs incompétences. La confiance dans la classe politique en place est à son plus bas niveau et ce qui rend ce phénomène citoyen d'autant plus important selon moi, c'est paradoxalement sa mondialisation. Ces citoyens qui se mobilisent sont tout sauf des illuminés. Ils ont toute leur raison et leurs raisons et ils tendent à porter la voix de Monsieur Tout Le Monde. Et ce qui me touche profondément, c'est l'idée qu'ils le fassent vraiment dans l'intérêt de Monsieur Tout Le Monde. D'après les discussions que j'ai pu avoir avec certains activistes, l'unique prétention qui les anime à ce stade est de créer et de développer cet espace de dialogue, d'expression et de débat. Toutes les pensées, toutes les tendances de la population sont amenées à y être représentées. En un mot, c'est un mouvement qui s'ouvre à tous et qui constitue une possibilité pour tout un chacun de prendre part aux activités ou de prendre l'initiative d'en élaborer. C'est une plate-forme de libre choix et de libre pensée, ce que les institutions aux commandes sont manifestement incapables de proposer.
Vous serez sans doute tous d'accord avec ce constat : tous les indicateurs sont au rouge. Signal que nous sommes arrivés à une étape charnière dans l'évolution du déséquilibre mondial. Les fossés dont nous avons criblé notre espace de vie sont devenus tellement grands que l'émergence de mouvements citoyens deviendra de plus en plus difficile à contenir. Je pense donc que comme toute manipulation, l'aliénation et l'injustice démontreront leurs limites elles aussi, ce qui m'oblige à saluer tous les hommes et toutes les femmes qui ont décidé que leur destin était entre leurs mains, que le monde peut être autre chose qu'un espace de concurrences féroces et immorales et qu'en face des politiques et de la finance privée il y des êtres humains qui ont en commun les mêmes volontés de pacification de la planète. Nul doute que les efforts soient à fournir sur les plans du fond et du long terme, mais le défi en vaut la chandelle. Je souhaite de ce fait aux indignés d'ici et d'ailleurs d'avoir la force de garder l'espoir que je partage avec eux de reconquérir notre souveraineté populaire. Gardons à l'esprit que chacun de nous est une énergie potentielle et chaque particule d'énergie positive, d'intelligence, d'expertise et de force de travail que nous pourrons canaliser seront bénéfiques.
Je tiens également à souligner que bien que la naissance du mouvement des Indignés bruxellois soit survenue dans la foulée de ses voisines européennes, sa particularité me semble être à l'image de ces citoyens : positifs, bon vivants et à des années lumières de tous les clichés de violence ou de désordre que certains oiseaux de mauvais augures colportent. Le besoin qu'ils ont de tout remettre à plat et de vouloir refondre les bases d'une nouvelle vie en société devrait, il me semble, être encouragé, soutenu et renforcé. Contrairement à ce qui se lit dans la presse ou sur les prompteurs, leur démarche n'est pas apolitique, au contraire elle est pleinement politique : se réunir, débattre, échanger, se mobiliser et agir pour le bien de la cité et de ses habitants, n'est-ce pas l'essence même de l'acte politique ?

Ce soir, je suis retourné au campement pour assister à l'Assemblée Générale qui s'y tient quotidiennement. Je fus à la fois surpris et excité de m'apercevoir que le nombre des participants avait quasiment triplé depuis la veille. D'ailleurs, pour répondre au succès des débats, le petit bout de bois qui servait de micro avait entre-temps été troqué contre un mégaphone. Je tiens à témoigner que j'y ai rencontré des gens exceptionnels, des citoyens conscients et pleinement en accord avec eux-mêmes. L'émotion que j'y ai ressentie et la sincérité de leurs actions auront, quoi qu'il arrive, marquer mon esprit. Assister à une telle manifestation d'humanité et de partage est tout simplement bon pour le moral. Il est rassurant et réconfortant de se dire qu'il existe encore des êtres humains si fortement attachés à leurs idéaux de liberté et de solidarité.

Néanmoins, il faut aussi reconnaître que la survie de cet élan de citoyenneté dépendra de sa capacité à occuper l'espace, à mobiliser les masses et à démultiplier les initiatives intelligentes. Par le biais de ce libre buvard, je ne peux que vous inviter à vous joindre à cette merveilleuse aventure humaine, qui je l'espère, n'en est qu'à ses balbutiements. L'idée débattue ce soir de former un campement itinérant de commune en commune semble suivre son petit bonhomme de chemin. Et de nombreuses activités sont prévues sur la place du carré de Moscou tout au long du week-end, n'hésitez donc pas à y faire un saut pour vous faire votre propre idée de ce qu'est cette communion de citoyens dont le rêve à partager est de contribuer à la construction d'un monde dans lequel les gouvernements représenteraient et défendraient réellement les intérêts des électeurs, d'un monde moderne où l'humain pourrait enfin être au centre des préoccupations.

A bon entendeur,
Badi BALTAZAR

5.6.11

México sigue luchando por la Paz y la justicia

Caravana por la Paz y la justicia:
Desde el 4 hasta el 11 de junio 2011

Cuernavaca a Ciudad Juárez

La Caravana por la Paz tiene como objetivo el mantener la movilización y dar a la indignación ciudadana en México y más allá de nuestras fronteras contra la impunidad, la violencia y la militarización de la vida pública en nuestro país. Por alcanzar un México en paz con dignidad y justicia.

http://marchanacionalporlapaz.blogspot.com/

http://redporlapazyjusticia.org/

No + sangre!
Paz!!!!

24.5.11

Prenons la Rue!

Bonjour à tous,
Quelques mots qui, vont intéresseront peut être, pour faire suivre l’appel à prendre la rue.
Bienvenue à tous ! Bienvenue à ce qui pourrait devenir une époque d’un renouveau. Une Révolution ayant appris du passé et utilisant la technologie du système contre lui-même.
La coordination de ce genre nouveau de mouvements spontanés se fait grâce à Internet. Mais ce qui compte, c’est combien seront nous dans les rues, demain, la semaine prochaine, le mois prochain…Car parlons directement de l’essentiel et du but à atteindre : Prendre la rue ! Jusqu’à obtenir ce que l’on demande : Démocratie Réelle Maintenant !
Il y a plus qu’un appel citoyen venu d’en bas, des pays Arabes ou d’Espagne. Il y a une énergie, une force, une envie générale de dire STOP !!
Stop au système qui ne correspond pas à ce que nous voulons pour nos Vies.
En même temps que le système économique actuel qui veut que l’on soit de simples consommateurs, il y a cette conscience collective citoyenne qui se développe un peu partout.
Cet appel à prendre la rue partout en France et à l’étranger est aussi un renouveau dans la forme contestataire. On ne prend pas la rue pour demander une retraite à 60 ans ou plus de pouvoir d’achat. On prend la rue pour dire : STOP !! On veut retrouver les bases de ce que veut dire le mot DEMOCRATIE !!!
C’est aussi un appel à l’unité, un appel pacifique ou tout le monde sera bienvenue, toutes les générations, peut importe ton origine ou ton statut social, si on y réfléchit bien, nous sommes nombreux à vouloir une autre société.
C’est une époque propice à la naissance et l’épanouissement de choses nouvelles. Repensons dès aujourd’hui la société de demain !
Pour nous, pour les générations futures, des aujourd’hui, en 2011, peut commencer quelque chose de différent. Ensemble, en tant qu’individu libre de penser et d’agir par soi-même, disons : YA BASTA !! STOP !!
C’est un changement qui vient, qui sera subi ou qui peut être provoqué. Alors soyons actif de nos Vies et provoquons ce changement !
Alors si tu te sens concerné(e), si tu as envie de descendre librement dans la rue pour te faire entendre, bienvenue !
Rassemblements prévus* :
- MERCREDI 25 MAI :
PERPIGNAN : Campement permanent Place République
LILLE : 12h, Place de la République
LYON : Campement permanent Place Bellecour
STRASBOURG : Campement permanent Place République
BAYONNE : 18h, Place de la Mairie + campement
CLERMONT-FERRAND : 14h, Place de Jaude
GRENOBLE : 20h, Place Victor Hugo
MARSEILLE 18h Place Thiers cours Estienne D'orves
MONTLUçON : 14h, Place Piquand
MONTPELLIER : 18h à l'esplanade
NANCY : 19h30, Place Maginot, contact 0659827367
NANTES : 18h, Place Royale (devenue place du peuple)
NICE : 20h, Place Garibaldi
PARIS : 19h à la Bastille
RENNES : 19h, Place de la Mairie
TOULOUSE : 19h Place du Capitole
TOURS : 19h, Place Jean Jaurès
PAU : 20h Place Clémenceau
- Le Sommet du G8 aura lieu les 26 et 27 mai à Deauville.
SAMEDI 28 MAI :
Partout en France : Mobilisation générale et unitaire contre le racisme
Infos : http://dailleursnoussommesdici.org/

AMIENS : 15h, Campement devant le rectorat
LE HAVRE : 15h, Préfecture
LILLE : 12h, Place de la République
PAU : Place de Verdun : 9h ou 11h (à confirmer)
REIMS : 15h30, Parking Herlon
STRASBOURG : Manifestation Place Kléber (horaire à venir)
TOULON 17H place de la liberté

DIMANCHE 29 MAI :
MARSEILLE : 14h, Place Thiars - (devant le journal la Marseillaise)
PARIS : 14h, Place de la Bastille

*Liste pouvant évoluer.

Yannick
Collectif Ara



Empeza algo? Tomamos la calle!

Tomamos la calle!

No importa que partidó ganó las elecciones, el psoe o el pp o cualquier otro partido: No importa!
No somos politicós, no somos banqueros! somos el Pueblo y tenemos derechos!!!!
Tal vez, empeza algo qui viene de abajo, que vale la peina de seguir...
http://democraciarealya.es/
http://malestar.org/


La Lucha sigue!!!
Paz y Libertad!




18.5.11

La Vida está llena de magia!

Solo hay algo peor que la situación actual y es no hacer nada por cambiarla!

La Vida está llena de magia y esta poco a poco se ha ido vendiendo al entregar nuestras mentes al estilo de vida impuesto, perdiendo así la esencia de la vida misma. Desde el instante mismo en que alguien pregunta primero a su espejo que a su corazón “¿Como estoy?” sin atreverse siquiera a mirar en su interior, cuando unas monedas más o unas monedas menos marcan la diferencia.

Saber, Conocer, Disfrutar, Crear, Amar Soñar……son palabras que hoy en dia solo cumplen su función en el tan conocido Diccionario, pero su significado traducido en sentimiento se ha perdido; ahora hay cosas más importantes: Tener más, Mejor!, Mas bonito!, No importa como!....es por eso que hoy mas que nunca debemos ser sabios, re encantarnos con el mundo y con lo que nos rodea, hay que lograr una transformación social y cultural.

Somos una sociedad antropocéntrica, cambiar eso tardará muchos años, volver a reconocernos vulnerables y frágiles, humildes ante todos los seres que nos rodea es una tarea que requiere mucha pedagogía, pero también cambios estructurales en nuestro sistema económico, social, político y cultural.
Pensemos mas con el Corazón y menos con el bolsillo, por que el mundo es uno para todos; llenémonos de sentimiento y gritemos ARAAAAH!  Por un mundo sin fronteras!.



10.5.11

Le monde en guerre, on en parle partout...Mais le Peuple qui veut la Paix...Cela n'interresse pas...ArrrAAAh! Pour la Paix!

 Après quelques années où les médias alternatifs ou non en ont parlé, les Zapatistes du Mexique sont depuis quelques temps reparti dans l'oubli d'une actualité trop chargée. Pourtant, leur lutte digne continue... Comme celle de tout un pays qui subit la violence de tout coté tout en se demandant comment est-il possible de continuer à croire aux acteurs politiques qui ont comme qualités principales la corruption et l’incompétence.

Suite à l'appel du poète Javier Sicilia, des milliers de mexicains de tout bord ont marché pour la paix à Mexico mais aussi dans tout le pays.

 En France, il n'est pas facile de trouver un média ayant relaté l’événement comme il se doit...Quand une fusillade éclate dans un lieu touristique mexicain, sa passe dans le 20 h, quand des milliers de personnes à travers un pays marchent pour la Paix, personne n'en parle...

Pour ceux que ça intéresse, voici 2 vidéos (il y en a de nombreuses) et la déclaration faites pour l’événement par l'EZLN.
Ya Basta! Paz!

Des extraits videos en espagnol:




 La déclaration en traduction française du Commandement Général de l'EZLN:

http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=2

Paroles de l’EZLN lors de la mobilisation de soutien à la Marche nationale pour la paix

7 mai 2011.
Mères, pères, familles et amis des victimes de la guerre au Mexique,
Compañeras et compañeros bases de soutien zapatistes des différentes zones, régions, villages et communes autonomes rebelles zapatistes,
Compañeras et compañeros de La Otra Campaña et adhérents à la Sixième Déclaration de la forêt Lacandone au Mexique et dans le monde,
Compañeras et compañeros de la Zesta internationale,
Sœurs et frères des différentes organisations sociales,
Sœurs et frères des organisations non gouvernementales et de défense des droits humains,
Peuple du Mexique et peuples du monde,
Sœurs et frères,
Compañeras et compañeros,
Aujourd’hui nous sommes ici à des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants et de vieillards de l’Armée zapatiste de libération nationale pour dire notre petite parole.
Aujourd’hui nous sommes ici parce que des personnes au cœur noble et à la ferme dignité nous ont appelés à manifester pour arrêter la guerre qui a rempli de tristesse, de douleur et d’indignation les terres du Mexique.
Parce que nous nous sommes sentis appelés par la clameur de justice de mères et de pères de petits garçons et de petites filles qui ont été assassinés par balle ou par l’arrogance et la stupidité des mauvais gouvernements.
Parce que nous nous sentons appelés par la digne rage des mères et des pères des jeunes assassinés par des bandes criminelles et par le cynisme gouvernemental.
Parce que nous nous sentons convoqués par les familles des morts, des blessés, des mutilés, des disparus, des séquestrés et des emprisonnés qui n’avaient commis ni la moindre faute ni le moindre délit.
Et voici ce que nous disent leurs paroles et leur silence :
Que l’histoire du Mexique s’est à nouveau tachée de sang innocent.
Que des dizaines de milliers de personnes sont mortes dans cette guerre absurde qui ne mène nulle part.
Que la paix et la justice ne trouvent plus leur place dans le moindre recoin de notre pays.
Que la seule faute de ces victimes est d’être nées ou d’avoir vécu dans un pays mal gouverné par des groupes légaux et illégaux assoiffés de guerre, de mort et de destruction.
Que cette guerre a eu pour principale cible militaire des êtres humains innocents, de toutes les classes sociales, qui n’ont rien à voir ni avec le narcotrafic ni avec les forces gouvernementales.
Que les mauvais gouvernements, tous, le fédéral, ceux des États et des municipalités, ont transformé les rues en zones de guerre sans que ceux qui les parcourent et y travaillent soient d’accord et trouvent la façon de se mettre à l’abri.
Que les mauvais gouvernements ont transformé en zones de guerre les écoles et les universités publiques et privées, et que les enfants et les jeunes n’y entrent plus en classe, mais dans des embuscades de l’un et l’autre camps.
Que les lieux de réunion et de distraction sont aujourd’hui des objectifs militaires.
Qu’en allant au travail, on marche avec l’angoisse de ne pas savoir ce qui va se passer, de ne pas savoir si une balle, soit des délinquants, soit du gouvernement, ne va pas répandre notre propre sang ou celui d’un parent ou d’un ami.
Que les mauvais gouvernements ont créé le problème, et que non seulement ils ne l’ont pas résolu, mais qu’ils l’ont étendu et aggravé dans tout le Mexique.
Qu’il y a beaucoup de douleur et de peine à cause de tant de mort sans aucun sens.
Que halte à la guerre.
Qu’assez de sang.
Qu’on en a jusque-là.
Que ya basta.
Les paroles et les silences de ces braves gens ne représentent pas les mauvais gouvernements.
Ils ne représentent pas les criminels qui volent, qui dépouillent, qui séquestrent et assassinent.
Ils ne représentent pas non plus ceux qui, dans la classe politique, veulent tirer profit de ce malheur national.
Les silences et les paroles de ces personnes sont ceux de gens simples, travailleurs, honnêtes, ces personnes ne cherchent pas un bénéfice personnel.
Elles veulent seulement la justice, et que la douleur qu’elles ont ressentie et qu’elles ressentent n’arrive pas au cœur d’autres mères, d’autres pères, d’autres familles, d’autres amis, de petits garçons, de petites filles, de jeunes, d’adultes et de vieillards qui ne font rien d’autre qu’essayer de vivre, d’apprendre, de travailler, et de s’en sortir avec dignité.
C’est-à-dire que les paroles, les silences et les actions de ces braves gens réclament quelque chose de très simple : une vie dans la paix, la justice et la dignité.
Et que leur répond le gouvernement ?
Les pères et les mères d’enfants tout petits qui sont morts et qui ont été blessés dans un incendie par la faute des mauvais gouvernements demandent que justice soit faite, c’est-à-dire que les coupables soient punis, même s’ils sont des parents ou des amis du gouvernement, et que ce crime ne se reproduise pas, pour que d’autres pères et mères ne souffrent pas mille morts à la mort de leurs filles et de leurs fils.
Et le gouvernement leur répond avec des déclarations et des promesses mensongères, en essayant de les fatiguer pour qu’ils oublient et qu’on oublie leur malheur.
Les familles et amis d’étudiants qui ont été assassinés à l’intérieur d’une université privée demandent à savoir ce qui s’est passé, et que justice soit faite, et que ne se reproduise pas le crime de transformer les centres d’étude en champs de bataille, pour que d’autres familles, amis, professeurs et camarades d’étude ne souffrent pas mille morts à la mort des étudiants.
Et le gouvernement leur répond avec des déclarations et des promesses mensongères, en essayant de les fatiguer pour qu’ils oublient et qu’on oublie leur malheur.
Les habitants d’une communauté honnête et travailleuse, créée en accord avec sa propre pensée, s’organisent pour construire et défendre la paix dont ils ont besoin, en combattant le crime que le gouvernement protège. À cause de cela, l’un de ses habitants est enlevé et assassiné. Sa famille et ses compagnons demandent justice, et que ne se reproduise pas le crime de tuer le travail et l’honnêteté, pour que d’autres familles et d’autres compagnons ne souffrent pas mille morts à la mort de qui lutte pour le collectif.
Et le gouvernement leur répond avec des déclarations et des promesses mensongères, en essayant de les fatiguer pour qu’ils oublient et qu’on oublie leur malheur.
Des jeunes, bons étudiants et bons sportifs, se réunissent pour se distraire, ou sortent se promener et bavarder sainement, un groupe criminel attaque l’endroit et les assassine. Et le gouvernement les assassine une deuxième fois en déclarant que ces jeunes étaient des criminels qui ont été attaqués par d’autres criminels. Les mères et les pères demandent justice et que ne se reproduisent pas les délits de ne pas protéger les jeunes et de les accuser injustement d’être des délinquants, pour que d’autres mères et pères ne souffrent pas mille morts à la double mort de leur sang qui a été mis au monde pour être vivant.
Et le gouvernement leur répond avec des déclarations et des promesses mensongères, en essayant de les fatiguer pour qu’ils oublient et qu’on oublie leur malheur.
Compañeros et compañeras,
Frères et sœurs,
Il y a quelques jours a commencé à marcher en silence le pas d’un père qui est poète, de mères, de pères, de parents, de frères et sœurs, d’amis, de connaissances, d’êtres humains.
Hier, c’étaient leurs dignes paroles, aujourd’hui, c’est leur silence digne.
Leurs paroles et leur silence disent la même chose : nous voulons la paix et la justice, c’est-à-dire une vie digne.
Ces personnes honnêtes demandent, réclament, exigent du gouvernement un plan qui ait pour principaux objectifs la vie, la liberté, la justice et la paix.
Et le gouvernement leur répond qu’il poursuivra son plan qui a pour principaux objectifs la mort et l’impunité.
Ces personnes n’aspirent pas à être le gouvernement, elles aspirent à ce que le gouvernement recherche et protège la vie, la liberté, la justice et la paix des gouvernés.
Leur lutte ne naît pas de leur intérêt personnel.
Elle naît de la douleur de perdre quelqu’un qu’on aime comme on aime la vie.
Les gouvernements et leurs politiciens disent que critiquer ou ne pas être d’accord avec ce qu’ils sont en train de faire, c’est être d’accord avec les criminels et les favoriser.
Les gouvernements disent que la seule bonne stratégie est celle qui ensanglante les rues et les champs du Mexique, et qui détruit des familles, des communautés, le pays entier.
Mais celui qui argumente qu’il a de son côté la loi et la force, il ne le fait que pour imposer sa raison individuelle en s’appuyant sur ces forces et ces lois.
Et ce n’est pas la raison privée, d’individu ou de groupe, qui doit s’imposer, mais la raison collective de toute la société.
Et la raison d’une société se construit avec de la légitimité, avec des arguments, avec des raisonnements, avec une capacité de convaincre, avec des accords.
Parce que celui qui impose sa raison privée, il ne fait que diviser et confronter. Et il est ainsi incapable de raison collective et doit pour cela se réfugier dans la loi et la force.
Une loi qui ne sert qu’à garantir l’impunité à des parents et amis.
Une force qui est corrompue depuis longtemps.
Loi et force qui servent à dépouiller d’un travail digne, à masquer des nullités, à calomnier, à persécuter, à emprisonner et tuer ceux qui contestent et s’opposent à cette raison, à cette loi et à cette force.
Avoir peur de la parole des gens et voir en chaque critique, doute, remise en cause ou réclamation une tentative de renversement, c’est le propre des dictateurs et des tyrans.
Voir dans chaque douleur digne une menace, c’est le propre de malades de pouvoir et d’avarice.
Et il commande bien mal, celui qui dit à ses soldats et policiers qu’écouter les gens nobles et bons est un échec,
qu’arrêter une tuerie est une défaite,
que corriger une erreur, c’est capituler,
que réfléchir et chercher de meilleurs chemins pour mieux servir les gens, c’est abandonner honteusement une lutte.
Parce que savoir écouter et comprendre aussi ce que les gens ne disent pas, c’est la vertu des gens sages et honnêtes.
Compañeros et compañeras,
Frères et sœurs,
Aujourd’hui, nous ne sommes pas ici pour parler de nos douleurs, de nos luttes, de nos rêves, de nos vies et de nos morts.
Aujourd’hui, nous ne sommes pas ici pour indiquer des chemins, ni pour dire quoi faire ni pour répondre à la question de ce qui se passera ensuite.
Aujourd’hui nous représentons ici des dizaines de milliers d’indigènes zapatistes, beaucoup plus que ceux qu’on peut voir ici, pour dire à cette digne marche silencieuse :
Que dans sa demande de justice...
Que dans sa lutte pour la vie...
Que dans son désir de paix...
Que dans son exigence de liberté...
Nous, les zapatistes, nous les comprenons et les soutenons.
Aujourd’hui nous sommes ici pour répondre à l’appel de ceux qui luttent pour la vie.
Parce que c’est de cela qu’il s’agit, compañeras et compañeros.
D’une lutte pour la vie et contre la mort.
Il ne s’agit pas de voir qui gagne entre les catholiques, les évangélistes, les mormons, les presbytériens ou n’importe quelle religion ou les non-croyants.
Il ne s’agit pas de voir qui est indigène et qui ne l’est pas.
Il ne s’agit pas de voir qui est plus riche ou plus pauvre.
Il ne s’agit pas de voir qui est de gauche, du centre ou de droite.
Il ne s’agit pas de voir si les meilleurs, ce sont ceux du PAN, ceux du PRI ou ceux du PRD ou quel que soit leur nom, ou s’ils sont tous aussi mauvais.
Il ne s’agit pas de voir qui est zapatiste et qui ne l’est pas.
Il ne s’agit pas d’être avec le crime organisé, ou avec le crime désorganisé qu’est le mauvais gouvernement.
Non.
Ce dont il est question, c’est que pour pouvoir être ce que chacun choisit d’être, pour pouvoir croire ou ne pas croire, pour choisir une croyance idéologique, politique ou religieuse, pour pouvoir discuter, être d’accord ou ne pas l’être, il faut la paix, la liberté, la justice et la vie.
Compañeros et compañeras,
Frères et sœurs,
Ces nobles personnes ne sont pas en train de nous appeler ou de nous convaincre d’être d’une religion, d’une idée, d’une pensée politique ou d’une position sociale.
Elles ne nous appellent pas à enlever un gouvernement pour en mettre un autre à sa place.
Elles ne nous disent pas qu’il faut voter pour l’un ou pour l’autre.
Ces personnes nous appellent à lutter pour la vie.
Et il ne peut y avoir de vie que s’il y a liberté, justice et paix.
C’est pourquoi cette lutte est une lutte entre ceux qui veulent la vie et ceux qui veulent la mort.
Et nous, les zapatistes, nous avons choisi de lutter pour la vie, c’est-à-dire pour la justice, la liberté et la paix.
C’est pourquoi...
Aujourd’hui, nous sommes là pour dire simplement à ces braves gens qui marchent en silence qu’ils ne sont pas seuls.
Que nous avons entendu la douleur de leur silence, comme auparavant la digne rage de leurs paroles.
Que dans leur « halte à la guerre »...
Que dans leur « assez de sang »...
Que dans leur « on en a jusque-là »...
Ils ne sont pas seuls !
Compañeros et compañeras,
Frères et sœurs,
Vivent la vie, la liberté, la justice et la paix !
Mort à la mort !
Tout pour tous, rien pour nous !
Démocratie !
Liberté !
Justice !
Depuis les montagnes du Sud-Est mexicain,
pour le Comité clandestin révolutionnaire indigène - Commandement général de l’Armée zapatiste de libération nationale,
sous-commandant insurgé Marcos.

Mexique, 7 mai 2011.

Lien d'information:  http://realitemexicaine.blogspot.com/